preloder

Semaine nationale de généalogie : Henry Lyna

Précédent Suivant

Pour la Semaine nationale de la généalogie, la Société d’histoire et de généalogie Maria-Chapdelaine (SHGMC) rejoint le projet de la Fédération québécoise des sociétés de généalogie (FQSG). Du 20 au 27 novembre 2021, vous verrez de toutes parts, chez les centres d’archives participants, l’histoire d’ancêtres américains venus au Québec, soit sur le thème de cette édition 2021!

La SHG Maria-Chapdelaine a fait appel à son comité de généalogie et à ses abonnés sur la page Facebook pour proposer des idées de familles ou d’ancêtres venus des États-Unis. Dès les rébellions de 1837-1838, divers facteurs politiques, économiques et sociaux ont eu pour conséquence l’exode de plusieurs familles québécoises dans le pays voisin. L’attrait du travail était fort et le clergé redoublait d’efforts pour contrer cet exode. « Celui qui abandonne sa patrie délaisse sa foi1 », disait-il.

Voici donc les histoires de quelques ancêtres ayant quitté pour les villes industrielles du nord-est des États-Unis au cours de la période 1830 à 1940. Merci à tous nos collaborateurs pour leurs écrits!

 

Henry Lyna

Henry Lyna. Source : Yvon Lyna

Nous ne connaissons à peu près rien de la vie de cet ancêtre, sinon quelques traces généalogiques. On sait que le premier des ancêtres Lyna à vivre au Canada est Henry Lyna (« Laine » en finnois, qui signifie « vague »), de son nom complet Johan Oskar (Lehtonen) Henry Laine (Lyna), selon une fiche du site Geni.

Henry est issu du mariage de Johan Samuel Lehtonen (Sunden) et de Marie Ellida Lehtonen, toujours selon la même source. Il est natif de la Finlande, où il serait né vers 1883 ou 1884. Le registre de naissance est introuvable, mais bien des indices nous permettent d’estimer l’année.

Il quitte son pays natal pour se rendre à Liverpool, au Royaume-Uni, à 24 ans. Il monte ensuite à bord du navire RMS (Royal Mail Ship) Ivernia de la Ligne Cunard pour traverser l’Atlantique et débarque à Boston, Massachusetts, aux États-Unis, en décembre 1907. C’est en fait ce qu’indiquent les services de l’immigration dans un rapport, où il est d’ailleurs nommé Johan Lehtonen.

Le navire Ivernia. Source : Commons Wikimédia

Fait surprenant concernant le Ivernia : celui-ci aurait été réquisitionné lors de la Première Guerre mondiale et aurait été coulé par les Allemands en 1917, après au moins 17 ans à naviguer, au service de la Cunard.

On croit aussi possible qu’il aurait voyagé sur quelques navires, dont le HMS Commonwealth en 1902 et le Finnish l’année suivante.

Un peu avant son mariage, Henry est baptisé au Nouveau-Brunswick et c’est à cet endroit, plus précisément à St. Theresa, N. B., qu’il se marie avec Ida Haché (Hachey) le 27 février 1911. Ida est elle-même originaire du comté de Gloucester, N.B., où elle est née le 26 décembre 1892.

Certificat de citoyenneté canadienne d’Henry Lyna, 1951. Source : Yvon Lyna

Henry obtient son statut de citoyen canadien officiellement en mars 1951. Ses descendants vivent dans les secteurs d’Albanel à St-Thomas-Didyme.

Recherche par Yves Rousseau, comité de généalogie SHGMC

 


Notes :
1 Dany Côté. De la colonisation à la mondialisation, p. 28.

Quelques références supplémentaires :
Canada, New Brunswick Provincial Marriages 1789-1950
Massachusetts, Boston Passenger Lists Index 1899-1940 (Familysearch)

Il est aussi possible de cliquer sur des liens insérés directement dans le texte.

Publié le novembre 21, 2021