Pour la Semaine nationale de la généalogie, la Société d’histoire et de généalogie Maria-Chapdelaine (SHGMC) rejoint le projet de la Fédération québécoise des sociétés de généalogie (FQSG). Du 20 au 27 novembre 2021, vous verrez de toutes parts, chez les centres d’archives participants, l’histoire d’ancêtres américains venus au Québec, soit sur le thème de cette édition 2021!
La SHG Maria-Chapdelaine a fait appel à son comité de généalogie et à ses abonnés sur la page Facebook pour proposer des idées de familles ou d’ancêtres venus des États-Unis. Voici donc les histoires de quelques ancêtres ayant quitté pour les villes industrielles du nord-est des États-Unis au cours de la période 1830 à 1940. Merci à tous nos collaborateurs pour leurs écrits!
Le couple Thomas Beaulieu et Aurélie Létourneau
Cette famille s’inscrit vraiment dans le thème de la Semaine de généalogie 2021.
De Québec à Chambord et de Chambord au Massachusetts, retour au Québec pour certains, les déplacements sont nombreux. En suivant les mariages, les naissances et les décès, on constate la mobilité des familles québécoises et de leurs descendants. En plus des lieux, le nom de famille varie selon les années : Hudon dit Beaulieu, Beaulieu dit Hudon, Beaulieu.
Thomas Beaulieu est né le 7 mars 1846 à La Pocatière de Jean-Baptiste Hudon et Zoé Saindon.
Aurélie Létourneau, pour sa part, est née le 18 février 1850 à Dracut, au Massachusetts, États-Unis. Ses parents sont Laurent Létourneau et Geneviève Goulet.
Le mariage de Thomas et Aurélie se déroule à la paroisse St-Roch de Québec, le 12 novembre 1867.
Les parents du couple habitent le Québec et se sont également mariés au Québec. Les Létourneau ont séjourné quelques temps aux USA, puisque Aurélie y est née. Ils sont ensuite revenus au Québec.
Lieux de résidence du couple
Certains de leurs enfants sont baptisés à la paroisse St-Roch de Québec : Marie-Eugénie Hudon dit Beaulieu (1868); Almanda Hudon dit Beaulieu (1870); Victoria Hudon dit Beaulieu (1871); Thomas-Wilfrid Beaulieu (1873); Albert Hudon dit Beaulieu (1875); Edgar Hudon dit Beaulieu (1877); Leda Beaulieu (1878); Angelina Hudon dit Beaulieu (1879); Arthur Hudon dit Beaulieu 1880; Adjutor Beaulieu (1883).
Naissent à la paroisse St-Louis de Chambord : Alphéda Beaulieu (1885); Philia Beaulieu (1887). Puis, viennent au monde : Eugène, au Massachusetts (1889); Ernest L. (1890), Albert E. (1894), Regina (1896) et Wilfred (1899) au Vermont; Raoul Beaulieu (1892) et Aurore Beaulieu (1893), à Dracut, au Massachusetts, USA.
Pour ce qui est des décès répertoriés en bas âge, nous avons, à Québec : Edgar (1878) et Angelina (1880) ainsi qu’à Lowell, au Massachusetts, Marie-Eugénie (1889). Les autres enfants sont devenus adultes…
Rangée du bas : Almanda (?), Philia, (en religion, Sr de l’Enfant-Jésus), Alpheda (Sr Beaulieu) et Aurore (?). Source : Famille Lucette Tremblay
En se basant sur ces événements, le parcours de la famille consiste donc en une résidence à Québec approximativement de 1867 jusqu’à (plus ou moins) 1883, puis à Chambord entre 1885 et 1887. La famille part pour les États-Unis vers 1889. C’est dans les villes de Dracut, Salem et Lowell qu’on retrouve les événements de la vie de la famille de Thomas Beaulieu dit Hudon. Ils ont sûrement fait des séjours au Québec, car ils sont présents dans le recensement de Chambord en 1891.
Ce qu’on sait :
- Alphéda (1885-1969) et Philia (1887-1973) sont entrées chez les Sœurs de la Charité. Elles sont inhumées au Cimetière de Châteauguay.
- La plupart se sont mariés aux USA et ont laissé une belle descendance.
- Aurore épouse Alexandre Harvey à Lowell, Mass., en 1912. Ils reviennent vivre en Abitibi. Elle décède en 1981.
- Wilfrid (Wilfred) est militaire. Il mourra pendant la guerre du Pacifique contre les Japonais.
- Raoul vit aux USA mais s’est marié à Chambord à sa cousine Rose-Anna Doré en 1917. Il visitera régulièrement la famille à Chambord et à Arvida, parfois en compagnie de ses frères et soeurs.
Du Massachusetts au Québec
Arthur Beaulieu (1880-1962) revient vivre à Chambord au Québec pour apprendre le métier de cordonnier, métier qu’il pratiquera jusqu’en 1942. Il épouse Mathilda Boily le 20 août 1904, à St-Louis de Chambord. Ils auront 12 enfants dont 8 survivront. Mathilda décède le 30 janvier 1942 et Arthur le 13 janvier 1962. Ils sont tous deux inhumés à Chambord.
Arthur est donc l’ancêtre de cette famille dans la région. Il fait partie des gens qui sont nés au Québec, ont grandi aux États-Unis et sont revenus vivre au Québec. C’est sa nombreuse descendance qui s’établira dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean et qui rayonnera dans le Canada.
Par Lucette Tremblay, comité de généalogie de la SHGMC
Sources :
Ancestry mondial, BMS 2000, des archives familiales, recensements.